La meilleure décision que j'ai prise en tant que freelancer

Pour tous les social media ninja, photographes, videomakers, rédacteurs, designers, graphistes, entrepreneurs et autres freelancers out there.

Pour gagner ma vie, j’ai plusieurs chapeaux et toutes mes occupations relèvent de l’ère du numérique. C’est un peu fou quand j’y pense, car je me demande vraiment ce que j’aurais fait de ma vie si j’étais née 30 ans plus tôt. Je suis créatrice de contenus, rédactrice d’articles de blogues, gestionnaire de communautés, consultante en marketing de réseaux sociaux, je gère des programmes d’influenceurs, j'anime des capsules sur le web et plus encore.

Avant de vaquer entre les opportunités qui s’offraient à moi, j’ai été un an au sein d’une entreprise de création de sites web en tant que gestionnaire de réseaux sociaux pour certains de leurs clients. J’y ai appris quelque chose de TRÈS important : la valeur de mes skills. Au fil du temps, ça m’a donné envie de me lancer à mon compte. Dans une période de restructuration du département de réseaux sociaux, j’en ai profité pour oser partir sur le fly et devenir travailleuse autonome.

347 Likes, 5 Comments - 👽 (@camillelacurieuse) on Instagram: "Je sais pas pour vous mais le changement d'heure et les nouveaux rayons de soleil qui durent plus..."

Dans les premières semaines de ma vie de freelancer, je me délectais des nouveaux avantages qui s’offraient à moi. J’avais maintenant le luxe de rester en pyjamas toute la journée. Dehors c’est tempêtes de neige, une canicules ou la fin du monde, who cares? J’étais dorénavant la reine de mon emploi du temps. Je pouvais commencer à travailler quand je le voulais et où je voulais, à mon propre rythme.

Puis tranquillement, je me suis rendu compte que plusieurs struggles venaient de pair avec la vie de travailleur autonome : Rester en bobettes pendant 3 jours n’était pas le mode de vie le plus sain. Avoir accès à mon lit et à mon frigo s’est avéré être un obstacle à ma productivité BIG time. De plus, j’ai goûté à la solitude pour la première fois de ma vie. Personne n’était vraiment là pour alléger ma journée avec une discussion sur Occupation Double, pour échanger des idées et pour me partager son expérience sur certains dossiers. #MeMyselfandI

J’étais seule dans ma tête et MY GOD qui s’en passe des choses là-dedans. Je crois que la qualité de mon travail en a souffert. Même s’il était HORS de question que je retourne en entreprise, je ne savais pas trop vers où m’enligner.

80 Likes, 3 Comments - 🌱 BLOOM MONTREAL 🌵 (@bloom.montreal) on Instagram: "Bon week-end à tous🌱🤘Faites ce qui vous rend heureux. #goodvibes #bloommontreal"

La vie a fait en sorte que mon nouveau partenaire de vie a décidé de devenir entrepreneur...avec moi! Avec le chum, nous avons co-fonder BLOOM Montréal, notre agence de design végétal. Je m’occupe de plusieurs aspects comme les clients, la communication et du marketing, alors que lui fait la gestion de l’entreprise et des installations.

Nous avons alors eu une lune de miel de travailleurs autonomes. Ça m’a redonné la flamme. Notre trip était d’essayer TOUS les cafés en ville pour nos séances de travail. Après quelques mois, on dépensait l’équivalent d’un loyer en cafés et pâtisseries. De plus, le hic avec les coffee shops, c’est que la période de concentration pour mon cerveau TDAH n'excède pas les 3 heures. J’ai souvent trop chaud, trop froid. J’ai faim et le menu ne me tente pas. Bref, c’est cool une fois de temps en temps, mais pas tous les jours!

441 Likes, 13 Comments - 👽 (@camillelacurieuse) on Instagram: "No wifi on Friday"

Peu importe, car nous avons décidé de profiter de notre statut de freelancers de LA façon ultime selon moi; en se transformant en nomad worker! C’était LA vraie raison derrière mon envie d’être à mon compte : pouvoir voyager en travaillant ou travailler en voyageant. L’image mentale de moi avec mes projets sur le bord de la mer, je l’avais déjà en quittant mon emploi la première fois. Nous avons donc quitté le Québec en van, avec notre gear et notre pitou, vers la West Coast californienne. Pendant trois mois, nous avons vagabonder entre les séances de surfs et les cafés.

Nous nous avions nous, nous avions le soleil et tout ce que nous avions besoin d’autre, c’était internet!

Sur la route du retour de ce trip, je me sentais plus inspirée que jamais. Je m’étais ressourcée à fond pendant ce périple. J’ai réalisé que j’avais pas la ‘’chance’’ de faire ce que j’aimais dans la vie. Alors, j’ai plutôt DÉCIDÉ de faire ce que j’aime dans la vie. Pleine de gratitude et de magie dans les pensées, j’ai réfléchi tranquillement aux prochains mois à travers les kilomètres.

Une chose était certaine : Il était HORS DE QUESTION que je retourne travailler de chez-moi. Avoir été à l’extérieur pendant trois mois m’a permis de réfléchir et de faire respirer mes idées. L’idée de retourner dans ma cuisine/office me rendait plutôt claustrophobe, triste et amère. Je devais trouver une solution!

Après 40 heures de routes, nous stationnons enfin la van devant notre appartement. Le retour d’un voyage est pour moi un beau moment. Je suis sur un nuage d’enfin retrouver home sweet home. Dès le lendemain, Sam et moi sommes allés marcher dans le quartier. Nous avons repéré rapidement un nouveau commerce qui a grandement suscité notre curiosité à cause de l’affiche : ‘’Espace de co-working’’.

What!!! Really? Un nouvel espace de co-working a ouvert ses portes pendant notre voyage?!

Nous sommes entrés en fou pour voir de quoi ça avait l’air. C’était parfait! L’espace invitait à la créativité, le café était plus que délicieux et il y avait deux bureaux fixes libres pour nous. Les astres étaient alignés.

C’est ainsi que, même pas 24 heures après notre retour, nous avions trouvé notre nouvel endroit de travail : Le Local .

Après quelques jours au Local, on s’est rendu compte que les deux propriétaires étaient sweet comme tout. Un couple de jeunes femmes allumées et attachantes qui désirent avant tout créer une communauté soudée serrée de travailleurs autonomes dans le quartier d’Hochelaga. Sophie-Anne et Marilou sont maintenant deux fées dans ma routine et je ne m’en passerais pas.

Opter pour un bureau fixe dans un espace collaboratif peut sembler une décision banale, mais pour moi, ça s’est avéré être l’une des meilleures décisions ever depuis que je suis une freelancer. Moins de chicanes de couple, plus de productivité.  Moins de solitude, plus d’échanges et de rencontres. Moins de cul-de-sac, plus de nouvelles visions extérieurs sur mes projets!

Quand je suis dans mon espace de co-working, mon focus est sur ce que je dois accomplir. Quand je sors, je réussi réellement à décrocher. Et ça, ça n’a pas de prix! De plus, en seulement 2 mois, j’ai élargi mon réseau de contact et touché de nouvelles opportunités. En discutant avec des gens, j’ai appris des trucs précieux pour la comptabilité et pour mon organisation.

Si je n’ai pas envie de venir au bureau et que j’ai envie de me taper 3 jours en bobettes, j’ai le droit. Mais si j’ai envie de venir travailler dans un endroit inspirant avec des gens de ma communauté, j’ai aussi le droit!  

Pour tous les travailleurs autonomes et entrepreneurs out there, il n’y a aucune raison pour s’infliger de vivre les mauvais côtés de notre choix d’être à notre compte. Personnellement, choisir d'investir dans un espace de co-working a réglé  90% de ceux-ci et je me demande pourquoi je ne l’ai pas fais avant. Comme le dit si bien Sophie-Anne du Local, c’est comme si avoir mon bureau, c’est me respecter en tant que professionnelle.


Et au fond, c’est pas ça la vie? C’est petit moment magique qui POP au milieu de nulle part un après-midi pendant une discussion avec un étranger. Des rencontres avec des gens inattendues? Tsé, il n’arrive jamais rien lorsqu’on reste chez soi alors que tout peut arriver lorsqu’on sort de nos vielles chaussettes. En prenant le risque d’être travailleurs autonome, c’est une façon de prouver notre courage. Choisir de sortir de l”isolement, c’est également une forme d’amour pour soi pour notre carrière.